Le droit à la déconnexion : quelques astuces pour l’appliquer

D’après une étude publiée par Glassdoor en juillet 2022, plus d’un tiers des salariés français se connecteraient pour travailler à distance durant leurs vacances. En cause, la généralisation du télétravail qui aurait amplifié le phénomène d’effacement des frontières entre vie professionnelle et vie privée. Menant fréquemment au burn-out, ce surprésentéisme numérique nuit à la santé mentale des salariés. La déconnexion est de plus un droit régi par le Code du travail depuis 2016. Garantir un véritable droit à la déconnexion est ainsi un enjeu clé au sein d’une entreprise. Aquantis lève le voile sur ce droit et vous propose des astuces afin de développer une culture d’entreprise bienveillante.

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Droit à la déconnexion : définition 

Qu’est-ce que le droit à la déconnexion ?

En 2016, la loi El Khomri a inscrit le droit à la déconnexion dans le Code du travail. Se déconnecter de ses outils numériques tels que les ordinateurs et smartphones, mais également les outils collaboratifs de l’entreprise devient ainsi un droit, sinon une nécessité. Il n’est donc plus possible de contacter un salarié durant ses heures de travail. 

Que risque une entreprise si elle ne pratique pas le droit à la déconnexion ?

Le Code du travail ne prévoit pas de définition précise du droit à la déconnexion : chaque entreprise est ainsi libre de définir sa charte lors de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO). Un employeur peut néanmoins être mis en cause pour non-respect du repos et risque jusqu’à un an d’emprisonnement et 3750 € d’amende en cas de refus de négociation du droit à la déconnexion. 

Pourquoi le droit à la déconnexion n’est-il pas toujours appliqué ? 

Si la culture de l’entreprise est parfois la première responsable du surmenage, les supérieurs hiérarchiques ne sont pas toujours en cause dans le non-respect de l’application du droit à la déconnexion. La peur de manquer une information cruciale ou une opportunité, communément appelée en anglais “Fear Of Missing Out”, pousse des salariés à cette hyperconnexion. C’est alors à l’entreprise d’ériger des barrières pour pousser ses salariés à se déconnecter.

Mettre en oeuvre sereinement le droit à la déconnexion dans son entreprise 

Les avantages pour l’entreprise 

La sursollicitation au travail mène à une fatigue émotionnelle et physique, au stress, à la frustration, voire au burn-out. Ces risques psychosociaux pour le salarié auront ainsi des conséquences néfastes sur l’implication et la qualité du travail au sein de l’entreprise. Améliorer la QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail) est dès lors un réel enjeu. 

Comment mettre en place le droit à la déconnexion ?

Pour offrir une meilleure QVCT et garantir une séparation nette entre la vie professionnelle et la vie personnelle, une entreprise doit définir sa charte de droit à la déconnexion

Afin d’établir clairement cette charte, nous vous conseillons de : 

  • créer une politique de déconnexion. Vous pouvez par exemple répondre aux questions : Quand se déconnecter ? Que risque-t-on de demander à un salarié de se connecter en dehors de ses heures de travail ? À qui signaler les abus ?
  • planifier clairement le temps de travail et de déconnexion de chacun grâce aux fonctionnalités des outils tels que Google Agenda ;
  • exiger la déconnexion des salariés de leurs outils de travail sur leurs appareils personnels, afin qu’ils ne soient pas tentés de regarder leurs mails en dehors du travail par exemple. Cela peut aller jusqu’à la mise en veille de vos serveurs.

Outre le fait qu’il s’agit d’une obligation légale, pour améliorer significativement l’expérience collaborateur de vos employés et de ce fait, leur productivité, ne négligez pas le droit à déconnexion !